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Christophe Genolini

Les Mini QCM

La problèmatique

Le problème des étudiants est qu'ils vivent dans un milieu naturellement riche en distractions et que bosser n'est pas toujours leur priorité, surtout pour les matières « marginales » (à petit coef). Le problème de l'enseignant est alors de les mettre au travail.

Pourquoi ? parce que pour apprendre, il faut travailler régulièrement. Quand on est confronté à quelque chose de neuf (un nouveau concept), on travaille (consciemment) dessus, on y réfléchit, inconsciemment on continue à travailler dessus et progressivement, le concept est intégré. Quand c'est fait, on peut passer à quelque chose d'autre, un concept plus avancé. Malheureusement, le processus prend du temps. Essayer de tout comprendre au dernier moment ne marche pas. D'où la nécessité de travailler régulièrement.

Comment mettre les étudiants au travail ?

C'est triste à dire, mais beaucoup d'étudiants ne travaillent que pour la note, en tout cas dans les matières marginales. Ou alors, ils savent qu'il leur faut bosser, mais manquent de volonté et repoussent toujours à plus tard le moment de lire leurs cours. Une solution est alors de faire systématiquement un contrôle de connaissances à chaque cours. A priori, cela ne semble pas réaliste parce que cela prend beaucoup de temps : du temps en moins pour les cours et du temps de correction en plus pour l'enseignant.

Ou plutôt, cela n'était pas possible avant l'informatique. Maintenant, il existe (au moins) une solution rapide, sans correction. Nous l'avons surnommée les « mini QCM ».

Le principe est le suivant : en début de chaque TD (des TD en salle machine), les étudiants se loguent sur une page web où ils doivent répondre à trois questions en trois minutes. Naturellement, ce sont des questions très faciles et le simple fait de connaître son cours est suffisant pour y répondre. Ensuite, une correction automatique calcule la note et l'inscrit dans une base de données.

Les mini QCM : Comment ça se passe ?

En début de chaque TD, les étudiants ouvrent une page Internet sur laquelle ils doivent s'enregistrer : nom, prénom et un mot de passe que l'enseignant leur distribue.

Quand c'est fait, ils valident leur inscription. Un QCM leur est alors proposé. Ils le remplissent puis le valident. Une fois validé, leur note est automatiquement calculée (et affichée). Et voilà, ça prend trois minutes !

Barème (ou comment ne pas dépasser les trois minutes ?)

  • Une bonne réponse, +6.66
  • Une mauvaise réponse -3.33
  • Pas de réponse : +0 (ou -0, comme vous préférez)
  • Par minute de dépassement du temps réglementaire : -1
Naturellement, les notes négatives sont ramenées à 0.

Petite cerise sur le gâteau, les heures de début et fin d'examen étant notées, le correcteur calcule automatiquement la durée de l'épreuve : et si cette durée excède les trois minutes réglementaires, paf, une pénalité : 1 point par minute. Et autant les étudiants sont très forts pour grappiller du temps dans les partiels normaux, autant face à une base de données, c'est dur. « Pour les réclamations, adressez-vous à l'ordinateur ».

Bon, ça a l'air un peu sévère comme ça. Deux assouplissements viennent relativiser :
  • Les questions sont vraiment très (très) faciles. Le but n'est pas de provoquer une réflexion, juste d'inciter (fortement) les étudiants à lire et retenir au moins les principaux concepts de leurs cours. Donc, l'étudiant sait ou il ne sait pas, puis il valide. Quand il sait, ça lui prend moins d'une minute en général. Trois minutes, c'est donc du luxe.
  • La première minute de pénalité n'est pas comptabilisée. Si l'étudiant met 3'45, le dépassement est de 45 secondes et donc un point par minute (pleine), ça ne lui coûte rien du tout.

Avantages & inconvénients

Les mini QCM forcent les étudiants à venir en TD en ayant une connaissance raisonnable de leurs cours. L'enseignant n'a donc plus besoin de faire et refaire des rappels de cours en TD (rappels qui poussent généralement les étudiants à sécher les CM, ce qui nécessite encore plus de rappels en TD? cercle vicieux). C'est pour cela que les questions sont très faciles (il ne s'agit pas d'un vrai examen, ceux qui connaissent leurs cours ont 20).

Au final, le temps que les étudiants posent leur sac, se loguent, trouvent la bonne adresse Internet des mini QCM, et composent leur mot de passe, ça prend clairement plus de trois minutes. Mais le TD qui suit se déroule tellement plus vite que cette petite perte est vite compensée.

Problème potentiel : copiage

Naturellement, loin de nous l'idée de soupçonner l'intégrité morale des étudiants. Mais force nous est quand même de constater qu'il y a parmi eux un certain nombre d'adeptes du proverbe « Mieux vaut un bon coup d'?il qu'une mauvaise note ». Nous (les enseignants) avons donc répondu par « Mieux vaut prévenir que guérir ». Encore une fois, la solution est informatique. Le principe est simple : au lieu de présenter UN mini QCM unique, nous les avons personnalisés. Plus précisément, un mini QCM est composé de trois questions, les questions A, B et C. Chacune de ces questions est tirée aléatoirement parmi 5. Une base de données contient 5 questions de chaque type : A1, A2, A3, A4, A5 pour la question A par exemple. Le mini QCM commence par tirer l'ordre des questions (A, C, B, ou B, C, A par exemple), puis choisi les questions parmi les 5. Un étudiant aura donc un mini QCM composé des questions B3, A2, C5, son voisin aura C1, B1, A2, un troisième aura C1, A5, B2 et ainsi de suite. Cela limite sérieusement le copiage.

Problème potentiel : le piratage

Dans un UFR staps, il n'y a pas trop de super hackers informatiques. Mais nous avons tout de même pris quelques précautions. En premier lieu, il ne faudrait pas que les questions soient accessibles avant les contrôles. La page d'examen est donc protégée par un mot de passe. Plus précisément, chaque étudiant a un mot de passe. Chaque mot de passe est valable une unique fois (dès que l'étudiant se logue, la date et l'heure vont s'inscrire dans une base de données, cela empêche une deuxième connexion) et uniquement le jour même.

Problème potentiel : la touche « retour en arrière » des navigateurs

Difficile d'interdire à un étudiant qui a une mauvaise note de cliquer sur la touche retour en arrière de son navigateur, de modifier ses réponses et de revalider. Mais nous avons quand même réussi à empêcher cela : lorsqu'un étudiant valide son questionnaire, une vérification est effectuée. Si une note est déjà présente dans la base de données, une erreur est signalée. Sinon, son contrôle est validé.

En bref

Pour résumer,
  • L'étudiant se logue (nom, prénom, mot de passe) et valide
  • Si, dans la base de données, la case « autorisation de composer » est vierge, la date et l'heure sont notées et trois questions sont tirées aléatoirement. Sinon, c'est que l'étudiant s'est déjà connecté ou utilise un mauvais mot de passe, donc exit.
  • L'étudiant a alors trois minutes pour composer. Puis, il valide.
  • Si la base de données « correction » est vierge, sa note est calculée. Sinon, c'est que l'étudiant a déjà validé son contrôle au préalable et qu'il est en train d'essayer de le revalider, donc exit

Vous voulez essayez ?

Vous pouvez : cliquez sur ce lien , un petit exemple vous y est proposé.

Entrez un nom, un prénom et un mot de passe (n'importe lequel, il n'y a aucune vérification), répondez aux questions et validez. Enjoy.

Note : pour cet exemple, toutes les protections et écritures dans la base de données sont désactivées. Vous pouvez donc modifier vos réponses à loisir (et en tester d'autres : sur la page des questions, cliquez sur "recharger" ou "actualiser").

Ca vous intéresse ?

Si vous voulez des détails sur la base de données, les possibilités de codage des mots de passe ou le code source, vous pouvez m'écrire à miniQCM@genolini.com (réservé aux enseignants).

Fin